La CIA a utilisé un missile volant pour tuer Ayman al-Zawahiri


Photo d'archive d'un véhicule aérien sans pilote (UAV) Predator MQ-1B de l'US Air Force, transportant un missile Hellfire atterrissant sur une base aérienne secrète après avoir effectué une mission dans la région du golfe Persique le 7 janvier 2016.

Photo d’archive d’un véhicule aérien sans pilote (UAV) Predator MQ-1B de l’US Air Force, transportant un missile Hellfire atterrissant sur une base aérienne secrète après avoir effectué une mission dans la région du golfe Persique le 7 janvier 2016.
Photo: Jean Moore (Getty Images)

L’attaque de drones américains qui a tué Ayman al-Zawahiri, chef du groupe terroriste Al-Qaïda, au cours du week-end a été menée par la CIA à l’aide de ce qui était probablement le missile Hellfire R9X, selon le New York Times et celle de l’Inde Temps de l’Hindoustan. Le missile est unique pour ne pas avoir de matériel explosif et déploie à la place six lames rétractables, ce qui lui a valu des surnoms comme le « Ginsu volant » et la bombe Ninja.

L’existence du missile a été révélée publiquement pour la première fois en 2019 par une histoire dans le le journal Wall Street, qui a noté que le missile était utilisé depuis au moins février 2017 et était en cours de développement dès 2011. Le R9X est censé mieux éviter les dommages collatéraux qu’un missile Hellfire typique car il n’explose pas et tue en utilisant du pur énergie cinétique. C’est un peu comme une enclume tombant du ciel, comme on le décrit souvent.

Photos publiées sur les réseaux sociaux prétendant montrer le balcon à Kaboul, en Afghanistan, où al-Zawahiri a été tué, semblent soutenir l’idée que le missile utilisé était de la variété R9X puisqu’il semble y avoir un trou très précis dans le bâtiment où al-Zawahiri séjournait. Personne d’autre n’a été tué, selon le gouvernement américain, bien que cette affirmation n’ait pas encore été confirmée localement par les talibans, qui dirigent actuellement l’Afghanistan après le retrait américain l’année dernière.

On pense que les missiles R9X sont le plus souvent utilisés contre les voitures, laissant un trou distinctif traversant le pare-brise ou le toit – une arme qui est censée être si précise qu’elle laisse souvent les autres membres d’un véhicule ciblé en vie et indemnes. Mais dans ce cas, le missile a été utilisé pour frapper Zawahiri alors qu’il se trouvait sur son balcon.

Le Hellfire R9X a été utilisé en Libye, en Syrie, en Irak, au Yémen et en Somalie, selon le Wall Street Journal, bien que la CIA et le ministère de la Défense gardent toujours le silence sur le déploiement de cette arme étrange et unique.

L’homme de 71 ans Zawahiri figure sur la liste des victimes américaines depuis plus de deux décennies et a été lié à des complots terroristes contre les forces américaines dans le monde entier. Zawahiri aurait également été un complot derrière les attentats terroristes du 11 septembre contre le World Trade Center à New York et le Pentagone à Washington DC

Une capture d'écran d'une bande vidéo diffusée le 5 août 2006 sur la chaîne de télévision Al-Jazeera basée au Qatar montre Ayman Al-Zawahiri, alors commandant en second d'Al-Qaïda, à un endroit et à une heure non divulgués.

Une capture d’écran d’une bande vidéo diffusée le 5 août 2006 sur la chaîne de télévision Al-Jazeera basée au Qatar montre Ayman Al-Zawahiri, alors commandant en second d’Al-Qaïda, à un endroit et à une heure non divulgués.
Image: AFP Photo / Al Jazeera (Getty Images)

Les frappes de drones menées par les États-Unis sont controversées depuis des décennies. Des drones expérimentaux ont été utilisés dans tout, de La Seconde Guerre mondiale au La guerre du Vietnam, mais le président George W. Bush a sérieusement lancé l’utilisation généralisée des drones après les attentats du 11 septembre. Le président Barack Obama a considérablement élargi le programme de drones après son arrivée au pouvoir en 2009 et le président Donald Trump l’a encore élargi lorsqu’il a pris ses fonctions en 2017. Et tandis que le président Joe Biden aurait réduit le nombre de frappes de drones au cours de ses près de deux ans dans bureau, il y a eu des erreurs inexcusables sur sa montre qui ont fait tuer des innocents.

Le meurtre de civils le plus médiatisé sous la présidence du président Biden a eu lieu le 29 août 2021, lors de la sortie du pays d’Afghanistan. Dix personnes, dont sept enfants, ont été tuées après que l’armée américaine a cru traquer un terroriste affilié à l’Etat islamique. Il s’avère que la personne qu’ils recherchaient était en fait un travailleur humanitaire en Afghanistan nommé Zemari Ahmadi, qui était employé par Nutrition and Education International, basé en Californie, avant d’être tué.

La New York Times a obtenu une vidéo de l’attaque contre Ahmadi et d’autres personnes innocentes par le biais d’une demande du Freedom of Information Act, mais aucun membre du service militaire américain n’a été sanctionné pour l’attaque.





Vous pouvez lire l’article original (en Angais) sur le bloggizmodo.com