Un télescope spatial de la NASA tombe du ciel. Cette startup peut-elle le sauver ?



Un télescope de la NASA en orbite autour de la Terre tombe lentement du ciel, avec une probabilité de 90 % de rentrée incontrôlée d'ici la fin de 2026. Pour éviter ce risque et prolonger la durée de vie de l'observatoire, la NASA a fait appel à une start-up de vols spatiaux basée en Arizona pour lancer une mission de sauvetage audacieuse.

Katalyst Space Technologies, dont le siège est à Flagstaff, a reçu une subvention de 30 millions de dollars de la NASA pour donner un coup de pouce orbital à l'observatoire Neil Gehrels Swift. À cette fin, Katalyst développe le vaisseau spatial « LINK », conçu pour rencontrer Swift de manière autonome et le déplacer sur une orbite plus stable.

Katalyst a moins de huit mois pour faire décoller LINK et sauver Swift, avec une date limite de lancement fixée à juin 2026. Oh, et selon une entreprise annonce faite mercredi, elle prévoit de lancer la mission via une fusée larguée d'un avion. Pas grave.

Sauver Swift de sa lente disparition

L'observatoire Swift a été lancé en 2004 pour observer les sursauts gamma, les explosions les plus violentes de l'univers connu. Au cours de ses deux décennies en orbite terrestre basse, Swift a progressivement perdu de l'altitude, comme le font tous les satellites. Mais les récents pics d’activité solaire ont accru la traînée atmosphérique sur le vaisseau spatial, accélérant sa désintégration orbitale à un rythme inquiétant.

À mesure que Swift retombe sur Terre, la traînée atmosphérique s'intensifie. À ce rythme, l’observatoire a 50 % de chances de rentrer de manière incontrôlée d’ici la mi-2026 et 90 % de chances d’ici la fin de l’année prochaine, selon Katalyst. Même si Swift brûlerait complètement dans l’atmosphère et ne constituerait aucune menace pour les personnes et les biens sur Terre, la NASA et Katalyst espèrent prolonger sa durée de vie.

Le retour héroïque de Pégase

Katalyst a choisi La fusée Pegasus de Northrop Grumman comme lanceur pour cette mission de sauvetage. Pegasus est une fusée à lancement aérien, ce qui signifie qu'elle abandonné depuis un avion porteur à 40 000 pieds (12 000 mètres), puis tombe en chute libre pendant cinq secondes avant d'allumer son moteur-fusée du premier étage et de se mettre en orbite.

La cadence de lancement de Pegasus a considérablement ralenti à mesure que des fusées lancées au sol moins chères sont devenues largement disponibles. La mission Katalyst sera son premier vol depuis 2021. Selon la société, « Pegasus est le seul système capable de respecter simultanément l’orbite, le calendrier et le budget ».

Swift orbite autour de la planète avec une inclinaison de 20,6 degrés éviter l'anomalie de l'Atlantique Sud, un point faible du champ magnétique terrestre qui expose les satellites à des niveaux de rayonnement plus élevés. Pour cette raison, une fusée lancée depuis Cap Canaveral ou Vandenberg nécessiterait une énorme quantité de propulseur pour atteindre le bon plan orbital pour cette mission, a déclaré Kieran Wilson, vice-président de la technologie chez Katalyst. EspaceActualités.

La conception du lancement aérien de Pegasus surmonte cet obstacle. Et comme il s’agit d’un véhicule éprouvé en vol, il est prêt à être lancé dans un bref délai.

Une fois que Pegasus aura déployé LINK, le vaisseau spatial s'approchera de Swift avec une série de manœuvres précises connues sous le nom d'opérations de rendez-vous de proximité, selon Katalyst. Étant donné que Swift ne dispose pas de ports d'accueil ni de dispositifs de grappin sur lesquels LINK peut s'accrocher, il utilisera un mécanisme de capture robotique sur mesure pour se fixer à un élément du corps du satellite et ajuster son orbite.

Si la mission réussit, elle ne prolongera pas seulement la durée de vie d'un satellite de recherche de grande valeur ; cela démontrera une nouvelle capacité utile pour la NASA. Être capable de réagir rapidement à la dégradation orbitale serait un atout clé pour l’agence, l’aidant à mieux maintenir sa flotte de vaisseaux spatiaux en orbite terrestre basse.



Vous pouvez lire l’article original (en Angais) sur le sitegizmodo.com