
Les années soixante.
À l’époque, un livre d’autographes était bien plus que de simples pages, c’était une toile d’amitié, de rivalité et de gribouillage plein d’espoir d’une jeune romance.
Chaque année, alors que l'été approchait et que l'odeur de l'eucalyptus se répandait par les fenêtres de la classe, mes amis se bousculaient autour de mon bureau, stylos à la main. Quelques comptines griffonnées (« Les roses sont rouges, les violettes sont bleues… »), d'autres dessinaient des caricatures idiotes ou écrivaient des blagues, tous dans l'espoir de laisser une marque dans mon livre et, peut-être, dans mon cœur.
Les petits amis, ou du moins les espoirs, se disputaient l'espace et les faveurs, leurs paroles étant parfois audacieuses, parfois timides.
Mais parmi la multitude de signatures et de lignes ludiques, un message s’est démarqué.
Son encre s’était estompée, mais les mots persistaient : « Tu es et tu seras toujours, mon seul et unique amour. »
C'était simple ; pas de flair, pas d'épanouissement. Juste une écriture honnête et ferme de la part d'un garçon dont le nom figure désormais discrètement parmi les autres, mais dont les mots ne m'ont jamais quitté.
Cinquante ans plus tard, le monde a changé autour de moi. Le vieux livre d'autographes est rangé dans un tiroir, ses pages jaunies et écornées.
Ce matin, alors que la lumière pénétrait par la fenêtre de ma cuisine, j'ai trouvé une note sur mon bureau ; mêmes mots, même écriture douce.
« Tu es et tu seras toujours, mon seul et unique amour. » Mon cœur s'est pris dans sa douleur familière ; après tout ce temps, il avait tenu sa promesse.
J'ai pensé à tous ces autres noms, à tous ces amis et amants qui entraient et sortaient de ma vie. Leurs messages étaient autrefois audacieux, désormais à peine lisibles. Certaines dérivaient comme des feuilles d’automne, emportées par le temps.
Mais Son les mots restaient, plus stables que jamais, une ligne à travers les époques, une promesse tranquillement tenue lorsque le reste s'était estompé.
Dans le calme de ce matin, j'ai compris le pouvoir durable de l'amour simple.
L'autographe des années soixante n'était pas seulement un souvenir, mais un fil tissé à travers mes journées, un rappel qui promet, lorsqu'il est prononcé avec le cœur, peut durer même les étés les plus brillants et les années les plus longues.
Le pouvoir de l’amour simple réside dans sa capacité à transformer les moments du quotidien en quelque chose d’extraordinaire. Cela n’a pas besoin de grands gestes ou de déclarations élaborées ; on le retrouve plutôt dans la chaleur d'un sourire, d'un contact doux ou d'un mot gentil partagé autour d'une tasse de thé.
L’amour simple renforce la confiance et la compréhension, créant un sentiment d’appartenance et de confort dans nos vies. En embrassant la beauté simple de l'affection et des soins, nous trouvons la force dans la connexion et la joie dans la présence de l'autre, ce qui rend même les journées ordinaires spéciales.
Aujourd’hui, j’ai ressenti une forte envie d’écrire cela, un geste simple qui m’a profondément touché.
Merci d'avoir lu chers amis ღ.
© Stéphanie Roberts
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Crédit photo : Jakob Owens sur Unsplash
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