Voici comment vous pouvez dire que vous guérissez de la perte d’un être cher

À moitié endormi, dans l’obscurité du petit matin, j’ai vu l’écran de mon téléphone s’allumer de l’autre côté de la pièce. Je me suis sorti du lit et j’ai lu ce qui était facilement l’un des textes les plus déchirants que j’aie jamais reçus.

Un bus avait dérapé sur la route qui serpentait sur la Karakoram Highway. 13 personnes ont été tuées. Plusieurs blessés. Mon ami Shehzad était dans ce bus. Il n’était plus. C’était un texte de sa sœur. Et ça m’a frappé comme si le toit de ma chambre s’était effondré sur ma tête.

À l’avenir, pendant des mois, j’ai évité mon téléphone comme une peste. J’ai développé une étrange phobie des textes divertissants spécialement dans des situations vulnérables. Je n’ai jamais pleuré pendant les films mais pendant ce temps-là, j’ai regardé des films et pleuré pendant eux pour libérer des émotions refoulées.

J’ai encore du mal à revenir assez rapidement sur les textes. J’ai blâmé le ministère de l’Infrastructure et du Développement du Nord et j’ai détesté l’anarchie de l’endroit où je vis avec passion pendant des années après cela. Chaque fois qu’un incident similaire se produisait, je revivais cette matinée traumatisante. Je n’ai pas du tout voyagé pendant deux ans après ça.

Après des années de cet incident maintenant, j’ai enfin l’impression d’être dans un endroit d’où je peux retracer les signes qui m’ont assuré d’être sur la voie de la guérison. Si vous voyez cela, il est probable que vous vous amélioriez lentement mais sûrement qu’hier.

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Tu ne te sens plus épuisé

Quand j’ai perdu mon ami pour la première fois, je calculais toujours les risques et je sentais une peur constante se dresser au-dessus de ma tête. J’étais incapable de me débarrasser du sentiment que quelque chose de terrible se produirait lorsque j’ai vérifié mon téléphone et cela m’a épuisé au-delà de la guérison.

Aucune nuit de sommeil n’était assez bonne parce que la dernière pensée dans mon esprit était la même que la première quand je me suis réveillé. C’était comme si mon esprit fonctionnait toujours. Je me sentais mentalement fatigué, incapable de me concentrer sur autre chose et même si j’en étais si fatigué – je ne pouvais pas arrêter de pleurer ou de penser à mon ami.

Bien que le deuil et le deuil soient un processus que nous traversons tous, il arrive un moment où notre les réponses neuronales au même stimulus diminuent. Nous sommes câblés de manière à ce que le stimulus répétitif au fil du temps soit de moins en moins traduit par notre esprit – c’est notre façon biologique de faire face à l’épuisement mental. Si vous sentez que le brouillard cérébral se dissipe et que vous ne vous concentrez plus sur l’incident, cela pourrait être un bon signe.

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Vous avez quitté votre monde intérieur

C’était le sentiment le plus étrange. Bien que j’aie continué avec les mêmes routines et la même vie de tous les jours – les gens autour de moi m’ont dit qu’ils avaient l’impression que j’avais vérifié de mon propre corps à un certain niveau. C’était comme si je n’étais plus du tout là.

Lorsque vous vous sentez de cette façon, il est probable que vos réflexes aient ralenti parce que votre esprit essaie de s’habituer à ce nouveau monde sans personne clé dans votre vie. Une grande partie de ce que nous sommes est formée par un va-et-vient entre quelqu’un qui nous tient à cœur. Tout à coup, ne pas les avoir là-bas, c’est aimer enlever la voix dans votre tête.

Votre esprit a du mal à s’habituer à la nouvelle normalité. Lui donner le temps de s’adapter avant de vous habituer au silence de sa voix dans votre monde mental vous aidera également à être plus présent. Un monde intérieur basé sur les peurs et la paranoïa essaie seulement de vous protéger en créant l’illusion que vous auriez pu l’empêcher d’une manière ou d’une autre – mais ce n’est qu’imaginaire. Avec le temps, vous réaliserez que nous n’avons pas toujours un contrôle total sur la vie. Et c’est une bénédiction que nous ayons reçu des choses que nous craignons de perdre, car cela signifie qu’elles ajoutent de la valeur à notre vie.

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Vous revendiquez l’entière responsabilité de vos sentiments

Je me souviens qu’avant que mon ami ne fasse ce voyage, je lui ai dit de ne pas y aller car il neige et les glissements de terrain sont très courants dans cette région. Il a haussé les épaules et a dit que j’étais paranoïaque.

Peu de temps après avoir accepté sa mort, j’ai ressenti une rage et une défaite comme jamais auparavant. À un certain niveau, j’ai commencé à mépriser l’idée de compter sur n’importe qui dans votre vie à tel point que leur départ pourrait vous ruiner. Je pensais qu’il avait quitté le monde mais infligé tout ce qui venait après sur les autres. Je pensais qu’il avait eu la tâche plus facile et nous a laissé le reste de gérer les répercussions.

J’ai commencé à être un peu plus réservé dans la façon dont j’exprimais mes sentiments envers les gens que j’aimais. Quand je me suis surpris à m’améliorer, j’ai accepté ma responsabilité envers mes propres sentiments. Mais nos relations ne sont pas un jeu à somme nulle et si nous ne risquons pas de perdre un peu de nous-mêmes à chaque fois que nous aimons, nous ne sommes tout simplement pas assez investis.

Cela m’a aussi ouvert les yeux sur d’autres exemples de la vie. Les gens nous promettent rarement éternellement, mais le rôle qu’ils jouent peut nous accompagner toute une vie. C’est en permettant aux autres d’entrer dans notre vie, de revendiquer des lieux sacrés et de prendre un morceau de notre cœur que nous grandissons et apprenons. Cela fait de nous ce que nous sommes. Et cela les fait vivre longtemps après avoir vécu les plus beaux souvenirs.

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Vous faites face à des situations difficiles plutôt que de vous en cacher

Quand je lutte avec les choses, j’hésite généralement à l’admettre car cela me fait me sentir exposé. Je n’en ai donc jamais parlé à personne le plus longtemps possible, car je ne pouvais pas vérifier les SMS et évitais mon téléphone.

Tout le monde pensait que c’était une phase et quand j’ai perdu contact avec des amis proches, ils ont pensé que c’était moi qui les fantômes. Mais la vérité était que vérifier mon téléphone était devenu un défi pour moi. Activement choisir pour le faire, cela me coûtait beaucoup trop d’énergie mentale. J’en étais vraiment terrifié.

Alors j’ai pensé que je pourrais l’éviter. Mais lentement, cette habitude a commencé à s’infiltrer dans d’autres domaines de ma vie où je pouvais emprunter le chemin de la moindre résistance. Pourquoi choisir de faire la chose la plus difficile si je pouvais trouver une porte dérobée? Et pendant deux ans, je pense que c’était une grande partie de ma vie. J’ai vu ma vie régresser vers la version la plus basse.

Je pense que c’était un après-midi aléatoire après que la réflexion excessive et le brouillard cérébral se soient levés lorsque j’ai réalisé que j’avais envoyé des SMS avec quelqu’un pendant plus d’une heure. Et juste comme ça, je me suis senti libéré de ma prison mentale. Cela m’a redonné la force de me faire confiance face à des situations difficiles plutôt que de changer de chemin. Je ne craignais plus que le passé se répète.

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Vous êtes prêt à marcher sans les béquilles mentales

Ce n’est que lorsque la pandémie m’a contraint à l’isolement que j’ai appris à marcher sans les béquilles de la famille, des amis et du travail pour atténuer la douleur des choses.

Dans le passé, j’étais reconnaissant de pouvoir me tourner vers ces choses lorsque je traversais la période la plus difficile de tout. Mais bientôt j’ai réalisé, une fois seul, j’étais submergé par les pensées de Shehzad. Lentement, mon esprit a cessé de s’emballer à chaque fois qu’il rencontrait le silence quand je me demandais ce que mon ami allait dire d’une certaine chose.

C’est même plus tard que le vocabulaire que je lui avais emprunté et les petits gestes qui s’étaient glissés dans mon comportement – se sont également évanouis. J’ai traduit ma solitude en solitude. C’était utile pour accepter le fait que Shehzad et moi avions passé suffisamment de temps ensemble pour que je puisse prédire ses pensées sur certaines choses. Il n’était pas nécessaire qu’il s’agisse d’un document non statique d’une personne – il pourrait simplement s’agir d’un projet fini auquel je me réfère quand il me manque.

Voir sa disparition dans cette perspective, a soulagé la douleur pour moi. Quand plusieurs mois plus tard, j’ai parlé à sa mère et je l’ai encouragée à penser comme ça – elle a admis que ça lui faisait moins mal de penser qu’il avait vécu aussi longtemps qu’il était censé l’être. C’était une personne à part entière et nous n’avions pas à penser à qui il serait s’il était toujours à nos côtés – c’était seulement douloureux de le faire.

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Vous essayez de tracer votre propre chemin dans la vie

Lorsque nous laissons certains incidents contrôler qui nous devenons, nous ne rendons pas justice aux parties de nous qui sont résilientes. Les parties qui en ont pour survivre et se développer après une catastrophe.

Cela peut être inconfortable les premières fois lorsque vous poursuivez un passe-temps ou un intérêt qui n’était pas connu de la personne qui manque dans votre vie maintenant. Mais le fait de savoir qu’ils voudraient que vous choisissiez activement et vivez votre meilleure vie devrait vous apporter un peu de paix.

Nous stagnons lorsque nous lions notre interprétation de la vie à un cas où la vie était glorieusement généreux ou pitoyablement impitoyable à nous. Au contraire, nous devrions apprendre à apprécier la nature imprévisible du plus haut des hauts et du plus bas des plus bas. Cela devrait nous faire prendre le contrôle et déterminer la trajectoire de notre vie. Embrassez nos parents plus longtemps, soyez plus courageux quand nous disons «je t’aime» et n’ayez pas honte de montrer aux gens la valeur qu’ils ont dans notre vie au quotidien.

Ce sont de petits moyens d’exercer notre contrôle dans toute sa mesure, aussi maigre soit-il dans la vie. Parfois, il est révélateur de se rendre compte à quel point nous avons que nous craignons vraiment de perdre – mais cela indique que vous avez une belle vie et nous en sommes plus reconnaissants.

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Ce message était précédemment publié sur Medium.com.

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Crédit photo: Kinga Cichewicz sur Unsplash