L’UE pousse les grandes technologies à réprimer les deepfakes et la désinformation


Thierry Breton, commissaire européen, regarde de côté.

Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, a déclaré à Reuters que les réglementations à venir sur l’industrie technologique seraient une « colonne vertébrale » pour imposer la modération de la désinformation.
Photo: STEPHANE MAHE / PISCINE / AFP (Getty Images)

Les grandes entreprises technologiques s’en donnent à coeur joie pour commencer à trier le gâchis de la désinformation sur leurs plateformes en ligne ou bien faire face à une fessée financière avec une pagaie assez massive.

Reuter signalé que la Commission européenne prévoit de publier jeudi de nouvelles règles qui obligeront les grandes entreprises technologiques à traiter à la fois les deepfakes et les fausses informations sur leurs plateformes. Les nouvelles règles obligeront les entreprises à transmettre des informations qui pourraient aider à lutter contre les faussetés en ligne. Les amendes pourraient atteindre 6% de leur chiffre d’affaires mondial, selon un document divulgué de l’Union européenne vu par des journalistes de Reuters. Cela pourrait signifier un lourd coup financier pour ceux qui ne jouent pas au ballon.

Tout cela fait partie des efforts de l’UE pour limiter géants de la technologie comme Meta, Microsoft et Twitter via le Loi sur les services numériques, qui est déjà en passe de devenir loi. Dans un extrait du document fourni par les journalistes, les signataires devront mettre en œuvre «des politiques claires concernant les comportements manipulateurs inadmissibles [sic] et pratiques sur leurs services. Les nouvelles règles sont corégulatrices, ce qui signifie que la responsabilité est partagée entre les régulateurs (c’est-à-dire les différents pays de l’UE) et les entreprises elles-mêmes.

Il existe actuellement un code volontaire sur les livres qui demande aux entreprises de lutter contre la désinformation en mettant en œuvre des feuilles de route politiques. Ce code a été initialement promulgué en 2018, et a été signé par Facebook, Google, Microsoft, Twitter, Mozilla et Suite.

Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, a déclaré à Reuters que la DSA est destinée à fournir « une armature juridique » à ces codes de pratiques, qui comprend ces lourdes sanctions financières.

Certains de ces engagements antérieurs, bien que longs, sont dépassés depuis plusieurs années. Dans leurs formulaires de signature, Facebook (maintenant nommé Meta) et Twitter, par exemple, incluent des liens qui ont même disparu au moment de la rédaction du rapport. L’UE a procédé à des examens d’auto-évaluation dans les années qui ont suivi ces rapports, montrant que, malgré les déclarations de progrès, certaines entreprises a pris du retard dans leurs engagements. Par Septembre 2020la commission réclamait une programme de surveillance structuré pour suivre les entreprises.

Il est clair depuis quelques années que la désinformation et les faux comptes sont restés un énorme problème sur toutes les plateformes. Des documents divulgués comme le Papiers Facebook montrent que l’entreprise en particulier était au courant et n’a pas fait grand-chose pour empêcher la désinformation qui a conduit à des événements comme le Insurrection du 6 janvier. C’était deux ans après que l’entreprise s’était engagée à faire mieux. On ne sait pas combien Twitter a joué un rôle dans la prise d’assaut en 2021 du Capitolmais ils jouent toujours un léthargique jeu de taupe pour gérer la vague de fausses informations diffusées sur leur plate-forme à propos de la guerre en Ukraine.

La vice-présidente de la Commission, Věra Jourová, a déclaré aux journalistes que la nouvelle réglementation aidera également les pays à mieux se préparer à contrer désinfo venant de Russie.

Après l’entrée en vigueur du code, les entreprises disposent de six mois pour mettre en œuvre leurs mesures anti-désinformation. Ils devront signaler comment ils modèrent le contenu et expliquer comment ces informations se propagent sur leurs sites en premier lieu.

Meta et Twitter n’ont pas immédiatement renvoyé la demande de commentaire de Gizmodo.

Les rapports mentionnent en particulier les deepfakes, qui sont un problème permanent sur les réseaux sociaux et ont été utilisés dans escroqueries et Spam ressemblent. Cependant, il y a des limites à la technologie, et certaines recherches ont s’interroge sur l’efficacité ils sont en train de convaincre les gens d’escroqueries plus banales. Cependant, des rapports ont montré que la désinformation est toujours endémique sur pratiquement toutes les plateformes, que ce soit politique, médicalou environnemental.



Vous pouvez lire l’article original (en Angais) sur le sitegizmodo.com